Le SMS peut réconcilier développement durable et intelligence artificielle

le 03/10/2024
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L’Europe organisait ces derniers jours la Semaine européenne du développement durable, une semaine visant à sensibiliser les citoyens, les administrations et les entreprises sur les actions concrètes permettant d’atteindre 17 objectifs de développement durable de « l’Agenda 2030 ». Un Agenda qui englobe des objectifs tels que l’éradication de la pauvreté, la sécurité alimentaire, l’éducation de qualité, mais également l’écologie et le développement durable, notamment dans le secteur numérique.

Selon le GIEC, les nouvelles technologies sont déjà à l’origine de 4 % des émissions totales de gaz à effet de serre dans le monde, et cette proportion pourrait doubler à l’horizon 2030, avec la montée en puissance d’applications gourmandes en ressources informatiques telles que la vidéo ou l’intelligence artificielle.

L’article L 229-25 du code de l’environnement oblige d’ailleurs désormais les entreprises de plus de 500 salariés à réaliser un « BEGES », un bilan de leurs émissions de gaz à effet de serre. Un calcul qui devrait permettre une prise de conscience mais également l’adoption de mesures correctives, pour réduire les émissions de carbone avant la fin de cette décennie.

En matière de marketing digital, le choix des outils de communication n’est pas anodin et peut avoir un impact significatif sur ces émissions de gaz à effet de serre.

Selon The Carbon Footprint of Everything*, une étude publiée en 2022 par le chercheur britannique Mike Berners-Lee, une visio conférence peut générer jusqu’à 250 grammes de carbone par participant. Pour un courrier électronique, les émissions sont évaluées entre 4 et 50 grammes par destinataires. Et le canal le plus vertueux serait le messaging, avec une fourchette allant de 9 grammes pour les messages enrichis contre à peine 0,014 grammes pour un simple SMS « texte ».

Une sobriété qui s’explique d’une part par la simplicité des messages (moins de 160 caractères) mais également par une architecture télécom qui ne nécessite pas de consommation de données internet.

Qu’il s’agisse de prospection, de notifications clients ou de dématérialisation de tickets de caisse, le SMS Marketing couvre de nombreux usages. Et malgré un volume record de 13 milliards de SMS envoyés par des entreprises en 2023 (source AF2M), ce canal marketing ne représenterait ainsi que 180 tonnes de CO2 par an en France, soit l'équivalent d’un simple aller-retour en A380 entre Paris et New-York. Et pour une entreprise envoyant 5 millions de SMS, le coût carbone serait de quelques dizaines de kilogrammes par an, soit l’équivalent d’un aller retour Paris Lyon en voiture…

Orange opte pour une plateforme SMS moins énergivore

Conscients des enjeux, les opérateurs télécoms investissent d’ailleurs dans l’optimisation de leurs propres ressources informatiques, pour réduire encore leur impact sur l’environnement. Chez Orange, une nouvelle Xms Gateway, l'infrastructure permettant de faire transiter les SMS professionnels vers les clients finaux a été implémentée au début de l'année 2024 avec une efficacité démontrée sur la consommation énergétique. Une empreinte carbone qui devrait passer en moyenne de 12,5 tonnes de CO2 à environ 6 tonnes (en cumulé sur 5 ans), malgré la hausse régulière des volumes.

Avec l’arrivée du RCS Business Messaging, les entreprises auront bien évidemment la tentation d’adopter la vidéo ou l’intelligence artificielle, pour améliorer l’engagement ou la rétention de leurs consommateurs.

Mais elles ne doivent pas pour autant renoncer à des canaux « low tech » comme le SMS, qui permet désormais d’engager une conversation bidirectionnelle avec un humain ou un  chatbot, avec l’offre multi-opérateur Time2chat, démontrant ainsi que les objectifs de réduction des émissions de carbone peuvent converger avec l’ambition de proposer les dernières innovations.