Le CEO de Boku Ireland revient sur l’engouement des éditeurs de services pour le paiement sur facture opérateur et sur sa relation fructueuse avec un opérateur comme Orange.
1 / BOKU ?
LF - Créé en 2009 à San Francisco, Boku est le leader global des moyens de paiement alternatifs. Je dirige Boku IE, une filiale du groupe Boku, qui est le bureau européen basé à Dublin en Irlande.
Nous avons débuté avec le paiement sur facture opérateur ou « carrier billing » mais nous proposons également désormais le paiement par eWallets et le paiement de compte à compte bancaire.
Nos clients sont principalement de grands acteurs du numérique qui souhaitent proposer des moyens de paiements populaires et innovants à leurs clients.
Pour vous donner quelques chiffres, Boku travaille avec plus de 200 partenaires et marchands dans 70 pays du monde, et traite pour plus de 9 milliards de dollars de transactions de paiements en 2022.
2 / Un établissement de paiement ?
LF - Boku Network Services IE Ltd (Boku IE), est un établissement de paiement regulé et supervisé par la Banque Centrale d’Irlande. Boku IE dispose d’une licence d’acquisition de paiement qui nous permet d’opérer au sein de l’Union Européenne.
Au-delà de nos compétences techniques et commerciales, nous accordons la plus grande importance aux questions réglementaires. C’est un élément essentiel pour opérer des transactions de paiements et rassurer nos clients.
3 / Pourquoi ces marchands optent-ils pour le "Carrier Billing" ?
LF – Ce moyen de paiement est disponible quasiment dans tous les pays du monde et est plébiscité par les utilisateurs pour sa simplicité et l’absence de besoin de détenir un compte bancaire. Pour les marchands, les avantages sont l’ajout d’un moyen de paiement supplémentaire, ainsi qu’un taux de transformation et de rétention clients potentiellement plus élevé que d’autres solutions de paiements.
4 / Un mode de paiement populaire en France ?
LF - La France a été pionnière dans le monde du paiement, et propose depuis longtemps des services à valeur ajoutée facturés par l’opérateur.
Ces cinq dernières années, notamment depuis l’arrivée des boutiques d’applications proposées par les GAFAM, le paiement sur facture opérateur a explosé et est devenu un mode de paiement majeur pour la monétisation des services et des contenus.
En France, le paiement sur facture opérateur pèse 582 millions d’euros, en croissance de 7,8% en 2022, dont 285 millions d’euros pour les “stores” et le “Direct Carrier Billing”.
6 / Un mode de paiement qui peut s’ouvrir à d’autres verticales ?
LF – Le carrier billing est un moyen de paiement universel. Il suffit de posséder un téléphone mobile pour l’utiliser.
Toutes les entreprises proposant des services en ligne peuvent s’intéresser à ce moyen de paiement pour facturer des transactions à l’acte ou à l’abonnement, du moment que le montant de ces transactions ne dépasse pas 50 euros (limite DSP2).
Qu’il s’agisse de services de streaming, de gaming, de dating ou encore d’e-commerce, notre ambition est de simplifier l’accès des marchands aux émetteurs de paiements partout dans le monde.
7 / Une collaboration fructueuse avec les opérateurs comme Orange ?
LF - Oui nous sommes ravis de travailler étroitement depuis plusieurs années avec Orange sur le développement de ce marché. Ce partenariat avec Orange nous permet d’adapter et d’améliorer nos solutions de paiements afin de délivrer une expérience optimale aux marchands et aux consommateurs.
Le marché des biens et services numériques devrait passer de 200 milliards de dollars en 2022, à 400 milliards d’ici la fin de la décennie. C’est donc une formidable opportunité pour toute notre industrie.